Différences vin rouge, vin blanc, rosé
Les curiosités

Quelles sont les différences entre le vin rouge, le vin blanc et le vin rosé ?

Bien qu’il nous semble facile de les différencier visuellement et gustativement, savez-vous ce qui diffère au niveau du processus de fabrication ? Pourriez-vous décrire les notes aromatiques lorsque vous goûtez un Riesling ou un St Emilion ? Aujourd’hui, nous vous expliquons les différences principales entre ces variétés de vin.

La matière première

Tout d’abord, la plupart des vins rouges et rosés sont conçus grâce aux raisins rouges, et les blancs à partir de raisins blancs. On utilise très peu de raisins blancs pour fabriquer des vins rouges en raison de la complexité de l’opération, cependant il n’est pas impossible d’en obtenir ! Par exemple, certains champagnes sont conçus à partir de cépages rouges, comme le Pinot noir. 

Ainsi, l’intensité de la couleur du raisin aura une influence sur la teinte du vin.

La vinification

On appelle vinification, le processus transformant le raisin en vin. 

Pour faire du vin en général, on commence par l’égrappage : la séparation des raisins de la grappe et de la tige. 

Dans le cas du vin rouge, vient ensuite l’éraflage qui consiste à séparer le raisin de son support pédonculaire, puis la macération durant deux ou trois semaines, qui consiste à laisser macérer la peau et la pulpe du raisin ensemble, afin que la peau libère ses pigments. On obtient alors la fameuse teinte violacée.

Le rosé dit “de saignée”, connaît aussi l’éraflage et la macération, mais celle-ci ne dure qu’entre une demi journée et deux jours. 

Le blanc est directement pressé afin de ne recueillir que le jus et ne connaît pas le processus de macération.

Pour tous les vins, on passe ensuite à l’étape de la fermentation alcoolique durant environ dix jours, les levures transforment le sucre en alcool, le liquide peut alors être appelé vin. 

La deuxième fermentation, appelée fermentation malolactique, est mise en place, systématiquement pour les vins rouges, rarement pour les vins rosés, et pour les vins blancs s’ils sont à boire vieux. L’étape consiste à stocker le vin pendant quelques semaines afin de le faire perdre en acidité. D’autres manipulations peuvent être effectuées, puis c’est enfin le moment de l’embouteillage. 

Il est à noter que le vin rosé n’est pas un mélange de rouge et de blanc comme le veut la bonne vieille légende urbaine. Deux méthodes coexistent pour l’obtenir :

  • Soit on procède comme pour le vin rouge mais on laisse macérer moins longtemps, on a alors un “rosé de saignée”. 
  • Soit on procède comme pour les blancs mais avec du raisin rouge, c’est à dire que le raisin est pressé après égrappage afin de ne récolter que le jus, on parle alors de “rosé de pressurage”.

Les arômes

Les vins rouges contiennent de grandes quantités de tannins, ce qui explique que l’on les définisse comme étant “tanniques”, longs en bouche, et plein d’arômes puissants tels que les fruits des bois.

A contrario, les blancs sont dépourvus quasi totalement de tannins, ils libèrent des goûts proches des fruits d’été et des fleurs.

Enfin, les rosés sont assez peu tanniques, ils ne fournissent pas d’arômes très caractériels, mais plutôt des senteurs de fruits rouges en fin de bouche. 

Pour conclure, c’est trois types de vin se distinguent non seulement par leurs couleurs, mais aussi par le processus de fabrication et les arômes qu’ils libèrent. La grande variété de vins existants permet de ne jamais se lasser tout en se faisant plaisir !